Les heures Souterraines.

Les heures souterraines.

Prenons le temps de présenter l'auteur..

  Apparue discrètement sur la scène littéraire, Delphine de Vigan a su se faire une place parmi les écrivains français. Directrice d'études dans un institut de sondages, la jeune femme aime retranscrire sa vie, ses habitudes par la plume. C'est en effet, dans son livre autobiographique, "Les heures souterraines" que Delphine nous fait part de cette routine quotidienne, lassante, celle de prendre et de reprendre les transports en commun pour rejoindre son lieu de travail, où la sérénité n'est pas au rendez-vous. Jours sans faim paru en 2001, fut son premier roman, mais c'est son quatrième livre, No et moi paru en 2007 qui obtiendra le prix des libraires en 2008. Probablement une grande déception pour elle, puisqu'elle ne sera pas lauréate du Prix Goncourt des lycéens 2009.

puis le livre..

 
  Il s'agit d'un roman pathétique, puisque cet ouvrage révèle de nombreuses souffrances morales subis par les personnages.
  Ce livre est raconté par les deux personnages omniprésents dans le roman, Mathilde et Thibault.
  L'auteur se focalise sur les deux personnages, qui sont le centre d'intéret de tout le livre, Mathilde et Thibault.
  On peut percevoir un infime lien entre les deux personnages.
  Mathilde est une jeune femme qui contrairement à ses apparences de femme sûre, intouchable, est quelqu'un de fragile et de sensible. Elle est veuve et elle a trois enfants. Elle travaille dans une entreprise où elle possède un poste de responsabilité, mais malgré ça, chaque jour, elle doit se confronter à un abominable patron qui ne fait que de l'humilier, de la rabaisser devant ses collègues..
  Thibault lui est un médecin urgentiste à Paris. C'est un homme qui, tous les jours vient en aide à des personnes en difficultés. Thibault n'est pas quelqu'un de très verni, il enchaine malheureusement échec après échec coté amour..
L'histoire se déroule à Paris, lors de la journée du 20 Mai.

L'histoire, son aspect..

  Nous parlions du patron de Mathilde comme quelqu'un d'abominable; c'est en effet lorsque Mathilde emet son désaccord a celui-ci que tout bascula. C'est une Mathilde fragile depuis la mort de son mari que l'on trouve dans ce livre, une femme pleine d'ambitions mais qui va finalement très rapidement déchanter. Elle se rend rapidement compte de ce trajet qu'elle fait tous les jours, pour les mêmes choses; aller à son travail, arriver et voir que plus personne ne la remarque..
  Thibault lui, reste très touché de sa séparation avec cette femme qui ne l'aimait pas. Il pratique son métier de médecin urgentiste avec simplicité, habitude..

C'est finalement un même destin qui lie ces deux personnages. Deux personnages, qui vont tout au long du livre se croiser et s'éloigner.

Un sens à cette histoire..

Dans son roman, Delphine de Vigan retranscrit la vie, celle de tous les jours, celle des personnes effectuant le même trajet, pour le même objectif. Elle évoque donc une vie monotone, identique tous les jours, où hommes et femmes se croisent, se recroisent, se bousculent et s'éloignent sans qu'un mot ou un regard ne sortent de ses gens..

Prenons de ce livre quelques citations..

"Quand cela devient plus important que tout le reste."
"Quand on pense à l'autre tous les jours, quand on a besoin d'entendre sa voix, quand on s'inquiète de savoir si il ou elle va bien."
Et puis cette dernière phrase du livre: "Emporté par le flot dense et désordonné, il a pensé que la ville toujours imposerait sa cadence, son empressement et ses heures d'influence, qu'elle continuerait d'ignorer ces millions de trajectoires solitaires, à l'intersection desquelles il n'y a rien, rien d'autre que le vide ou bien une étincelle, aussitôt dissipée."

Une citation autre que celles du livre..

La vie quotidienne aliène et voile la vraie vie, la vie quotidienne permet trop de compromis. Hélène Rioux.

Intertextualité: Il est vrai que ce livre traite énormement le harcelement moral au travail, il est donc évident que nous pouvons, comme Alexia l'a évoqué précedement faire un lien avec ce grand nombre de suicide de l'entreprise France Télécom.


Pauline Carpentier.