Fiche de Lecture

Presentation de l'auteur :

Serge Mestre est né dans le sud-ouest de la France. Son était un père républicain espagnol ( un réfugié politique). Serge Mestre  vit depuis 1975 à Paris. La Lumière et l'Oubli est son sixième livre.  Le livre des rives,  publié en 1995 ou encore Vingt ans et un jour sont d'autres livres de l'auteur. La Lumière et l'oubli raconte le passé de deux jeunes fillettes, qui fuient leur pays, l'Espagne franquiste pour la France. Trente ans plus tard, les deux femmes rencontrent  Emmanuel, qui racontera les mémoires de son père pour témoigner de son combat contre le fascisme.

Structure et genre :

• Le registre du livre est pathétique et tragique. En effet, tout au long de l'oeuvre, la souffrance des deux jeunes fillettes est évoquée. Les fillettes souffrent moralement et physiquement.

• Le livre est raconté au point de vue omniscient. Le narrateur sait tout des personnages. Les discours sont rapportés à la 1ère personne du singulier.

• Le livre concerne en premier temps les deux fillettes, en 1953. Puis, on assiste à un " saut dans le temps ". En effet, le livre est construit sur un retour en arrière. Mais on commence l'histoire par le contexte historique. Par la suite, on connaît la vie des héroïnes séparement. Puis, leurs destins se croisent.

• L'histoire se passe tout d'abord en 1953, pour la fuite de l'Espagne par Esther et Julia. Puis, elle se passe 1989, pour les retours vers le passé. Et enfin, en 1995, pour l'histoire d'Emmanuel. La date de l'histoire est assez difficile à cerner. Le lieu est tout d'abord l'Espagne puis la France.
  

Le contexte  :

• Le contexte historique est réel. En effet, l'Espagne Franquiste a été un événement réel de l'histoire. Les personnages sont fictifs pour que personne ( et tout le monde ) se sentent concernés.

• Les héroïnes, Esther et Julia ( Gloria ), sont de pauvres jeunes filles. Elles sont nées de mères, qui se sont trouvées tuées dans le couvent où elles ont donné naissance à leurs filles. Julia a eu plus de " chance ". En effet, celle-ci s'est fait enlever par un homme qui l'a bien élevée. Quant à Esther, elle n'a pas eu de chance et s'est faite violer dans le couvent.

• Le côté culturel est prouvé par les horreurs que pouvaient subir les filles dans un couvent. Elles étaient violées, traitées comme des animaux, battues ... Mais tout le monde se taisait !

Le sens  :

• Serge Mestre veut montrer ici les atrocités, les horreurs et l'absurdité du régime Franquiste. Pour cela, il prend l'exemple de deux jeunes filles, innoncentes, qui ne sachant rien de la vie, puisqu'elles vivent dans un couvent où tout leur est interdit, se font lâchement violer par les supérieurs. Il prouve aussi le combat du père d'Emmanuel contre le régime Franquiste.

Citation :

" Le nouveau calvaire d'Esther dure cinq années pendant lesquelles aux viols commis sur elle par les bonnes soeurs succèdent les viols perpétrés par leurs supérieurs mâles, notamment par un certain prêtre devenu prélat, plus assidu que les autres curaillons de passage avec son visage ravagé de roséole, qui par ailleurs grimpe à une vitesse vertigineuse, suspecte, les échelons de l'Eglise, dont la jeune fille n'a jamais connu le véritable nom, puisque soeur Catalina ainsi que mère Monica se sont toujours contentées de lui donner du : Mon père ceci, du : Monseigneur cela, du :Monseigneur par-ci, du Mon père par -là, indistinctement. "  ( page 177 )  => Cette citation prouve les horreurs des couvent et l'ignorence des jeunes filles emprisonnés dans les couvent.

Intertextualité :

On peut remarquer que le viol sur les femmes et l'obligation de suivre un régimen politique contre lequel on se bat, peut concerner les nombreux viols des talibans afghans, sur de jeunes femmes ou encore sur de jeunes hommes, et la dictature que les talibans ont imposé.

Petit plus : Tout au long du livre, on remarque aussi l'engagement de l'auteur dans son livre, puisque lui même, est un réfugier politique suite au régime Franquiste.

Mathilde